Les Bourgeoisies ont un rôle important à jouer comme collectivités publiques. Elles demeurent en effet des corporations de droit public chargées de remplir des buts d’intérêt public en fonction
de leurs moyens. A ce titre, elles constituent un corps indépendant des communes, des cantons et de la Confédération, avec un regard extérieur à cette hiérarchie. Dans leur rôle d’intermédiaires,
les Bourgeoisies concilient les avantages de l’administration publique et ceux d’une gestion quasi privée.
Elles incarnent la mémoire historique du pays et garantissent le maintien des racines locales auxquelles les citoyens de notre siècle sont de plus en plus attachés et qu’ils cherchent à
renforcer. Elles restent ainsi le témoin et le garant de nos racines et de nos traditions.
Les bourgeoisies valaisannes jouent un rôle économique important de par leurs biens fonciers. Elles sont propriétaires de plus de 120 alpages, de nombreux hectares de vigne et du 80% des forêts
du canton. Les Bourgeoisies apportent également leur contribution dans le social et la culture.
Actuellement, le tiers de la population vit encore à l’endroit où il possède un droit de bourgeoisie et il n’est par rare que des personnes déposent une requête pour obtenir un droit de
bourgeoisie.
Pour leur gestion, les bourgeoisies qui le désirent peuvent s'administrer elles–mêmes en nommant un conseil bourgeoisial ad hoc. 53 bourgeoisies ont adopté cette solution. Dans les localités où
il n'existe pas de conseil bourgeoisial spécial, c'est le Conseil Communal qui administre les biens de la bourgeoisie. Le droit à l'existence des bourgeoisies est maintenant ancré dans la
Constitution.
Aujourd'hui, dans le cadre des fusions de Communes municipales, les Bourgeoisies restent la plupart du temps séparées et de nouveaux conseils bourgeoisiaux se constituent, démontrant
l’attachement des citoyens-bourgeois à leurs racines.
Ces éléments et bien d’autres encore démontrent l’intérêt porté aux Bourgeoisies, leur vitalité et leur rôle, différent mais nécessaire.